Avec Ian Anüll, Ferdinand Baudrexler, Rudolf Blättler, Katinka Bock, Louise-Cathérine Breslau, Luciano Castelli, Lovis Corinth, Maurice de Vlaminck, Raoul Dufy, Roland Duss, Hans Emmenegger, Terry Fox, Anton Henning, Ferdinand Hodler, Hans Holbein d.J., Monika Kiss Horváth, Irma Ineichen, Otto Lehmann, Max Liebermann, Urs Lüthi, Rémy Markowitsch, Aristide Maillol, Kaspar Meglinger, Max Pechstein, Léopold Robert, Ugo Rondinone, Erna Schillig, Leni von Segesser, Paul Signac, Chaïm Soutine, Paul Thek, André Thomkins, Felix Vallotton, Max von Moos, Jeff Wall, Ilse Weber, Rolf Winnewisser, Robert Zünd

« D’où viens-tu ? » – Selon le contexte, cette question peut s’avérer problématique. Pour les recherches de provenance, elle est en revanche essentielle. Cette année, l’exposition temporaire de la collection retrace comment les œuvres sont arrivées au Kunstmuseum Luzern. Elle pose la question de leur origine et se demande comment développer la collection en dépit de moyens financiers limités. Comment s’effectuent les donations ? Qu’est-ce qu’un legs du vivant de la personne et quel est le cadre contractuel qui régit le prêt permanent ?

Il s’avère que les circonstances dans lesquelles les œuvres intègrent les collections des musées sont aussi variées que celles entourant leur création. Une œuvre est souvent marquée par le lieu et le contexte de création : les conditions de vie de l’artiste, l’architecture de l’espace d’exposition, le fait qu’il s’agisse ou non d’une commande… Les recherches de provenance doivent permettre d’établir la propriété d’une œuvre. Elles s’intéressent tout particulièrement aux œuvres d’art ayant appartenu à des familles juives spoliées à l’époque du national-socialisme, que ce soit par expropriation ou par vente forcée par les circonstances. L’exposition présente entre autres des œuvres de la collection dont la provenance n’a pas pu être établie de manière irréfutable.